Cyber Risk Quantification : Pour des décisions budgétaires éclairées

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Le cyber n'est pas une priorité dans le budget de nombreuses entreprises.

Le Cyber Benchmark de Wavestone 2024 révèle que les budgets cyber ne représentent que 6,6% de l’enveloppe budgétaire totale de la DSI. Ce chiffre souligne le défi auquel sont confrontées les entreprises pour allouer suffisamment de ressources à la sécurité tout en gérant d’autres priorités. La faible part du budget allouée à la cybersécurité nécessite une optimisation maximale de chaque euro dépensé, rendant la quantification financière des risques encore plus cruciale.

Quantifier les risques pour des décisions budgétaires éclairées

Gérer le budget cyber est un défi majeur pour les DSI et les Comités Exécutifs. La clé est de trouver un équilibre entre les besoins en sécurité et les ressources disponibles. Cela peut être difficile, surtout dans un domaine où la sécurité ne peut être compromise. Alors, comment établir le seuil d’acceptabilité avec un budget limité ?

La quantification financière : un levier de priorisation des actifs à protéger

La quantification financière des risques cyber, ou Cyber Risk Quantification (CRQ), est essentielle. Elle permet de cartographier les menaces et de prioriser les actifs à sécuriser. Imaginez la construction d’un immeuble : chaque pièce représente une dépense spécifique. Pour choisir les bons matériaux (ou solutions de sécurité), il faut comprendre le contexte externe, les conditions environnementales et les exigences structurelles.

De la même manière, connaître son exposition aux menaces cyber et évaluer précisément ses risques est crucial, quelle que soit la taille de l’organisation ou le budget disponible.

Une nouvelle approche avec des métriques actionnables

Les évaluations de risque traditionnelles offrent des indicateurs de gravité, mais la Cyber Risk Quantification va plus loin. Elle propose en effet des métriques quantifiées, facilement actionnables et communicables, notamment auprès du comité exécutif. En valorisant financièrement les risques, les instances décisionnaires peuvent les apprécier et les prioriser avec précision, améliorant ainsi la gestion budgétaire.

Le retour sur investissement (ROI) en cybersécurité

La quantification financière des risques transforme la perception de la cybersécurité. Les organisations sortent du déni et réalisent l’importance de cette quantification. La méthodologie standard est désormais éprouvée, bien que le marché suggère régulièrement de nouvelles évolutions, rendant les résultats cohérents et durables.

La cybersécurité n’est plus vue seulement comme un coût, mais comme un investissement essentiel. La maîtrise des risques cyber démontre la capacité d’une organisation à sécuriser son environnement et à s’adapter, renforçant ainsi sa fiabilité et sa compétitivité.

La cybersécurité : une fondation invisible mais essentielle

La cybersécurité est souvent comparée aux fondations d’un immeuble. Lorsqu’elle est bien faite, elle est invisible et on l’oublie facilement. Cependant, si ces fondations sont mal conçues ou inadaptées, les impacts peuvent être disproportionnés. Une faille dans la cybersécurité peut causer des dommages significatifs à l’entreprise, affectant sa réputation, ses finances et sa continuité opérationnelle.

Changement de paradigme

Le besoin de mesurer et de se positionner devient primordial pour les organisations. La démarche de ROI s’impose, surtout en période de tension économique. Piloter les risques avec des indicateurs pertinents change la vision de la sécurité : d’un coût, elle devient un investissement stratégique.

C’est ainsi qu’est née la notion de ROSI (Return On Security Investment). Malgré sa ressemblance au niveau terminologique, elle est réellement adaptée aux investissements de sécurité et ne correspond pas à la même formule :

ROSI = (estimation des pertes annuelles x ratio d’atténuation – coût des solutions): coût des solutions

Le calcul du ROSI peut permettre à l’organisation de connaître l’efficacité de ses solutions et à faire les bons choix pour gagner du temps et de la sécurité.

L’importance du DAF dans le processus de pilotage des risques cyber

Intégrer les Directeurs Financiers des organisations aux démarche de pilotage des risque cyber, à travers la quantification, peut également constituer un catalyseur supplémentaire de l’optimisation des budgets.

Tout d’abord, cela permet d’aligner les objectifs de sécurité d’une part, et financiers d’autre part. La DAF ayant une vision globale de l’organisation, et de ses finances, la collaboration entre cette filière et la SSI permettra d’assurer que les investissements en cybersécurité sont justifiés et contribuent réellement à la protection des actifs financiers. Au-delà, c’est la stabilité économique même de l’organisation qui est concernée, puisque la CRQ pourra agir comme « stress-test » des finances de l’organisation face à un ensemble de scénarios de risque aux impacts économiques potentiellement conséquents. Enfin, ne perdons pas de vue les processus d’entreprise propres aux fonctions financières peuvent également être impactés par les cybermenaces (facturation, paiement des tiers, etc.), et donc que leur sensibilisation aux risques cyber s’inscrira à la fois dans une démarche de résilience globale de l’organisation et dans l’acculturation générale des instances stratégiques et décisionnaires.

L’approche Minimum Effective de Gartner

Gartner propose une approche appelée Minimum Effective pour rationaliser le nombre de solutions de sécurité. Cette méthode vise à optimiser non seulement les coûts, mais aussi les ressources humaines nécessaires pour mettre en place ces solutions. Plutôt que de multiplier les outils, l’idée est de sélectionner ceux qui offrent le meilleur retour sur investissement et qui peuvent être gérés efficacement par les équipes en place.

En rationalisant les solutions de sécurité, les entreprises peuvent réduire les coûts opérationnels et les exigences en matière de main-d’œuvre. Cela permet une gestion plus efficace des ressources, tout en maintenant un niveau de sécurité élevé. Cette approche est particulièrement utile pour les organisations ayant des budgets limités, car elle maximise l’efficacité des dépenses et minimise les redondances.

Roadmap de sécurité et ROI cyber

Chez Citalid, la gestion des budgets cyber est intégrée dès le début de l’analyse des risques. Lors de la phase de paramétrage, il est possible de renseigner le budget IT et la part allouée à la cybersécurité. Cette approche offre plusieurs avantages :

  1. Priorisation des projets de sécurité : Avec un budget limité, il est crucial de prioriser les projets de sécurité. Cette démarche aide à établir une feuille de route réaliste.
  2. Identification des écarts budgétaires : Comprendre les écarts entre les besoins et les capacités réelles permet de justifier des besoins financiers complémentaires.
  3. Facilitation du reporting : En apportant une dimension financière concrète, la démarche facilite la compréhension mutuelle entre les équipes techniques et les décideurs.
  4. Pilotage à moyen terme : Intégrer le budget dans l’analyse des risques permet de piloter les investissements de manière dynamique, s’adaptant aux évolutions des menaces.

La quantification des risques cyber transforme la gestion budgétaire et la perception de la sécurité. En offrant des métriques précises et actionnables, elle permet une prise de décision éclairée, optimisant ainsi les investissements et renforçant la sécurité de l’organisation. La CRQ est plus qu’une méthode, c’est un changement de paradigme essentiel pour placer le risque cyber au même niveau que n’importe quel autre risque business.

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